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Reportages

Bordeaux en blanc

Il n’y a pas que les rouges dans le Bordelais! Découvrez ses blancs, à commencer par ceux de la région des Graves.

Publié le 20 octobre 2020

Il est vrai que lorsqu’on pense à Bordeaux, les vins rouges de la rive droite et ceux du Médoc nous viennent inévitablement en tête. Néanmoins, les blancs secs, avec leur palette aromatique d’une grande complexité et leur équilibre exemplaire, ont aussi beaucoup à offrir. Pour mieux s‘y retrouver, on vous propose un rapide tour d’horizon de la plus vieille appellation du vignoble bordelais: Les Graves.

+Découvrez les vins blancs de Bordeaux


L’appellation tire son nom des galets hérités de l’ère glaciaire qui jonchent son sol, et qui longent la rive gauche de la Garonne de Bordeaux jusqu’à Langon. Les cépages qui y sont plantés pour la vinification des blancs sont le sauvignon blanc, le sémillon et la muscadelle. À plus petite échelle, on retrouve aussi l’ugni blanc, le colombard, le merlot blanc et l’ondenc. Ces deux dernières variétés représentent désormais des raretés sur le vignoble bordelais.

La réputation des vins des Graves fut quelque peu mitigée à une certaine époque. Il faut dire que l’appellation fut la victime d’une sorte de guerre «viticulturelle» au cours de laquelle les assaillants –les vignerons du nord de l’appellation– eurent gain de cause.

L’apogée du conflit est atteint en 1953 lorsqu’une nouvelle classification de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) accorde le titre de cru classé à 16 nouveaux producteurs tous situés au nord de la région. Tandis que le syndicat des producteurs des Graves tente de renverser la décision, les producteurs «nordistes», quant à eux, prétendent qu’ils se distinguent par la qualité de leur production et cherchent à scinder l’appellation. Y a-t-il eu sécession?

Eh oui! En 1987 est officialisée la création de l’AOC Pessac-Léognan.

Outre l’esprit élitiste que certains lui reprochent, l’appellation a d’abord été créée dans une optique qualitative, en adéquation avec la demande actuelle. Le cahier des charges impose des rendements moins élevés (45 hectolitres/hectare au lieu de 50 comme dans le reste des Graves), ainsi qu’une plus grande densité minimum de plantation (6500 pieds à l’hectare comparativement à 5000 pour le sud). Enfin, Pessac-Léognan se distingue aussi par l’impossibilité d’y produire des vins à base de sémillon uniquement.

Il ne faut toutefois pas reléguer les vins des Graves au second plan. Ils sont, pour la plupart, d’une qualité exemplaire et, tout comme les vins à Pessac-Léognan, ils se définissent par leur fraîcheur, leur opulence et leur complexité, si bien qu’à l’aveugle, certaines cuvées pourraient être confondues.

L’influence de la famille Lurton – plus particulièrement André en ce qui concerne les blancs – n’est pas à négliger. Les Lurton ont grandement contribué à la réputation des vignobles blancs des Graves et de Pessac-Léognan en réhabilitant des vignobles abandonnés et surtout en perpétuant une tradition d’excellence.

Êtes-vous un amateur des vins de Pessac-Léognan ou appréciez-vous plutôt les blancs secs élaborés au sud de Bordeaux? Pour le découvrir (ou le réaffirmer), procurez-vous des cuvées de ces deux sous-régions et vous constaterez que le sauvignon blanc s’exprime d’une façon particulière dans le sud du Bordelais…

Bonne dégustation!


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