La Nouvelle-Zélande peut se vanter de bien des choses en matière de vins et de vignobles. Par exemple, les vignes plantées dans la vallée de Central Otago, une région particulièrement prisée pour son pinot noir, ont le mérite d’être les plus méridionales de la planète.

La grande gloire du pays, dans le monde du vin, se résume toutefois en deux mots seulement: sauvignon blanc. Les blancs vifs et très aromatiques que les vignerons néo-zélandais tirent de ce cépage, que presque tous les amateurs de vin peuvent reconnaître instantanément, ont été un des grands succès planétaires des dernières décennies.

Un cépage majoritaire

L’importance exceptionnelle du sauvignon blanc en Nouvelle-Zélande devient assez évidente si on considère que ce cépage représente 62% de tout le vignoble du pays. Le sauvignon blanc issu de la seule région de Marlborough représente à lui seul plus de la moitié de la production nationale. Puisqu’il s’agit d’un cépage assez productif, il représente 73% de tout le vin produit par le pays, en volume. La reconnaissance internationale étant très forte, le sauvignon compte pour 86% des exportations. Bref, ce n’est pas rien.

Cette importance se manifeste aussi à l’échelle de la production planétaire. Dans l’ensemble, la Nouvelle-Zélande représente à peu près 1% de la production mondiale de vin, mais près de 20% de la production mondiale de sauvignon blanc. Le style «kiwi» de «savvy», comme on dit là-bas, a gagné une identité si imposante, il y a une vingtaine d’années, que son influence s’est mise à se faire sentir dans les sauvignons de Californie, du Chili, d’Afrique du Sud et même de France.

Cette importance se manifeste aussi à l’échelle de la production planétaire. Dans l’ensemble, la Nouvelle-Zélande représente à peu près 1% de la production mondiale de vin, mais près de 20% de la production mondiale de sauvignon blanc. Le style «kiwi» de «savvy», comme on dit là-bas, a gagné une identité si imposante, il y a une vingtaine d’années, que son influence s’est mise à se faire sentir dans les sauvignons de Californie, du Chili, d’Afrique du Sud et même de France.

Ironiquement, alors que d’autres pays s’efforcent de l’imiter, le sauvignon blanc néo-zélandais s’est récemment enrichi d’une diversité de styles. Le style dominant demeure éclatant, minéral et porté sur le fruit (pamplemousse, agrumes, fruit de la passion et autres notes tropicales), avec des accents végétaux rappelant le gazon fraîchement coupé ou le poivron vert. Toutefois, on trouve de plus en plus de cuvées élevées en barrique, de vins fermentés avec des levures sauvages et de styles plus naturels qui élargissent d’autant le registre d’expressions du cépage.

Toute une réussite et toute une évolution quand on considère que la production commerciale de sauvignon blanc a commencé seulement en 1979. Les gens qui ont planté les toutes premières vignes en Nouvelle-Zélande, il y a un peu plus de 200 ans (le 25 septembre 1819, pour être précis) n’auraient certainement pas pu prédire que les vins de leur nouveau pays seraient un jour dégustés avec un tel enthousiasme partout sur la planète.

Un penchant écolo

Le vert n’est pas seulement une couleur dominante de la nature néo-zélandaise. Il s’agit aussi d’une tendance très forte au sein de l’industrie viticole locale. Le pays est en effet un chef de file international du vin bio, avec plus de 10% du vignoble certifié bio, selon les chiffres d’Organic Winegrowers New Zealand. Le pays se distingue toutefois encore plus par son initiative Sustainable Winegrowing New Zealand (SWNZ), une certification nationale en matière de développement durable qui inclut désormais 98% de tous les vignobles néo-zélandais. Conçu afin de réduire l’impact environnemental de l’industrie, notamment par une réduction de l’utilisation des produits chimiques, SWNZ établit une carte de pointage pour les vignobles participants. Cette carte comprend cinq axes principaux élaborés en conformité avec les objectifs de développement durable des Nations unies: l’eau, la gestion des déchets, les maladies et éléments nuisibles, le climat et les gens. Ces grandes orientations englobent les éléments du développement durable les plus pertinents pour l’industrie viticole et ceux qui offrent les meilleures chances d’avoir un impact positif.

La diversité au rendez-vous

Au-delà de la domination du sauvignon, la Nouvelle-Zélande se décline aussi en une diversité de régions, de producteurs et de cépages. Essentiellement situés près des côtes est des deux grandes îles qui constituent le pays–et ainsi protégés des pluies par les chaînes de montagnes intérieures–, les vignobles du pays s’étendent sur environ 1600 kilomètres, du nord au sud. Cette large répartition permet de produire aussi bien des syrahs juteuses et intenses à Hawke’s Bay au nord que des mousseux frais et éclatants dans les régions fraîches du sud, où le pinot noir peut s’exprimer avec une finesse et une générosité impressionnantes.

Tandis que le chardonnay néo-zélandais peut produire des cuvées époustouflantes, capables de vieillir bien et longtemps et de rivaliser avec les meilleurs du monde, le pinot gris s’est également fait remarquer ces dernières années. En fouillant un peu plus, on peut aussi trouver des gamays, des grüner veltliner, des rieslings ou des gewurztraminers qui ont de la personnalité.

Et comme si ça ne suffisait pas, toute cette diversité viticole est tirée d’un écrin absolument étincelant, des ciels magiques qui surplombent les jolies collines de Blenheim aux vues côtières incroyables de Cloudy Bay ou de la côte de Waipara, en passant par les éblouissants sommets enneigés qui dominent les vignobles de Central Otago – pour ne nommer que ceux-là. Une diversité et une beauté qui, contrairement aux vins, ne peuvent tout simplement pas s’exporter…

Restez au parfum de tout ce qu’il faut savoir sur le sauvignon blanc, ce cépage idéal de l’été.