Mélange de rouge et de blanc ?
Le vin rosé n’est pas un mélange de rouge et de blanc. Enfin, pas tout à fait, car le champagne rosé peut parfois être issu d’un mélange de vin blanc et de vin rouge. Mais dans le procédé de vinification du rosé, il est important de savoir que la coloration se trouve dans la peau des raisins rouges. Ainsi, pour le rosé, il faut extraire partiellement la couleur de la peau, comme si l’on procédait à l’élaboration d’un rouge très pâle. Voici les deux techniques d’extraction les plus utilisées.
Rosé par pressurage direct
Le pressurage direct consiste à presser délicatement les raisins rouges à l’aide d’un pressoir. Suivant les quelques minutes que prend cet exercice, on obtient un jus légèrement coloré et peu intense. C’est d’ailleurs la même technique qui est utilisée pour élaborer le vin blanc. Les rosés obtenus par pressurage direct sont avant tout conçus pour être rafraîchissants, comme les vins de Provence, par exemple. En définitive, la vinification du rosé repose sur la bonne proportion de couleur et de tannins.
Rosé de saignée
Cette méthode est la plus couramment pratiquée. Elle ressemble beaucoup à la vinification des vins rouges, mais, avec une macération plus brève. Suite à une macération en cuve de 12 à 48 heures a lieu ce qu’on appelle la saignée. Il s’agit d’écouler le jus légèrement coloré pour le séparer des pigments colorés des raisins rouges et des tannins contenus dans la pellicule. Le tout est ensuite transvasé dans une autre cuve afin de procéder à la fermentation alcoolique. On obtient ainsi du vin rosé.