Sébastien Daoust du vignoble Les Bacchantes à Hemmingford nous a reçus dans son fabuleux vignoble. Il est analyste de formation avec une maîtrise en optimisation de processus d’affaires, on peut donc dire qu’il est ici assez loin de son domaine d’expertise. Il a cependant quitté son ancien emploi afin de créer un produit concret qui soude les gens ensemble. C’est donc avec la volonté de faire les choses en grand qu’il s’est lancé dans le projet il y a plusieurs années avec son père.

Q : Peux-tu nous parler des spécificités du terroir où se trouve le vignoble ?

« Nous sommes situés à la pointe des Adirondacks, c’est un terroir où l’on trouve beaucoup de roches et de calcaire, idéal pour le développement de la vigne. Nous sommes donc capables de développer des hybrides français, des hybrides américains, mais également des vitis vinifera, donc des vignes plus nobles au niveau de leur réputation comme le pinot noir ou le pinot gris ».

Vignoble Les BacchantesVignoble Les Bacchantes

Q : Comment dirais-tu que le vignoble est ancré dans sa communauté ?

« À Hemmingford, nous sommes plusieurs vignerons dans le coin et plusieurs cidriculteurs. Ensemble, nous travaillons pour attirer des visiteurs afin qu’ils profitent de notre région. Donc ça amène beaucoup de clientèle pour tous les petits commerces locaux, les restaurants, les cafés, etc ».

Q : Quelle est ta plus grande fierté dans le domaine viticole ?

« Premièrement, bien que les rouges au Québec aient moins bonne réputation, selon les chroniqueurs, dès la première année du vignoble on a fait un rouge qui se tenait très bien. L’autre fierté, c’est mes collègues de travail, les gens avec qui je travaille tous les jours. Toute l’équipe, en travaillant ensemble, quand on regarde le résultat que ça donne et qu’on est tous complémentaires les uns par rapport aux autres, je suis fier de ça, je suis fier de le montrer aux gens ».

Les Bacchantes R1 2019Les Bacchantes R1 2019

Sébastien travaille principalement avec Geneviève et Thomas, ses partenaires viticulteurs, avec qui il découvre des types de vinification et le potentiel des cépages qu’ils ont. Ils envisagent d’ailleurs planter d’autres vignes de cépages différents qui vont venir s’agencer aux cépages existants. Mais les rencontres avec des gens inspirants sont une habitude chez le vigneron. Sébastien nous en a raconté quelques-unes.

« Chaque vigneron que je rencontre est très inspirant. Que ça soit Charles-Henri De Coussergues du Vignoble de l’Orpailleur, Yvan Quirion du Domaine St-Jacques, Matthieu Beauchemin du Domaine du Nival ou encore Louis Thomas du Vignoble Domaine du Fleuve, à chaque fois je vois des nouvelles techniques que mes collègues vignerons ont dans leurs vignes. Ils ont des cépages différents que je n’ai pas ou des cépages comme les miens, mais avec lesquels ils jouent de façon différente. Ça je pense, c’esce sont les choses les plus inspirantes pour moi, j’apprends d’eux, de leurs erreurs et de leurs succès. Fort heureusement entre vignerons, on se parle énormément, donc on apprend beaucoup les uns des autres ».

Q : Comment entrevois-tu la notion de rencontre ?

« Le vin est évidemment un produit de rencontre. Que ce soit pour des petits ou des grands événements, il y a une bouteille de vin pour chaque occasion, peu importe le repas ou les gens qui le partagent. De savoir que des gens ont du plaisir autour d’une table, des gens que je ne connais pas et qu’au milieu de cette table il y a ma bouteille, ça, ça me fait plaisir ».

Vin rouge Les BacchantesVin rouge Les Bacchantes

Lors de notre visite, l’inscription figurant sur les boîtes de bouteilles entreposées nous a marqués : On pense à tout, pensez à vous ! C’est une belle mise en perspective de la qualité de ce produit qui se veut une méticuleuse conception d’un vin d’une grande qualité purement Québec.

En partenariat avec Vaolo