Photo du village de DouroPhoto du village de Douro

Magnifique village du Douro, région où sont produits les fameux portos.

Si vous ne connaissez pas le nom de ce cépage, ce n’est sûrement pas que vous ne l’avez jamais goûté. Qui n’a jamais bu de porto?

Effectivement, en plus du touriga nacional, le touriga franca (ou francesa), le tinta roriz – connu en Espagne sous le nom de tempranillo –, le tinta cão, le tinta barroca et le tinta amarela constituent les cépages qu’on retrouve le plus souvent et en plus grande quantité dans les assemblages de vins fortifiés de Porto.

Originaire de la région de Dão au Portugal, le touriga nacional est un cépage dont la qualité n’est plus à démontrer; lorsque vinifié en sec, il donne des vins concentrés, tanniques et parfumés qui ont un grand potentiel de garde. Bien qu’il soit le plus souvent inclus dans des assemblages, on le trouve régulièrement en vin de cépage, démontrant tel qu’en lui-même son grand potentiel.

Quant au touriga franca, son jeune frère – en fait, de récentes analyses d’ADN démontrent qu’il serait plutôt né d’un croisement entre le marufo (cépage peu connu d’origine ibérique) et le touriga nacional –, il présente sensiblement les mêmes caractéristiques – en plus fruité et moins puissant. Néanmoins, il se retrouve souvent dans l’ombre de son aîné.

Et, contrairement à ce que son nom suggère, il n’a rien à voir avec la France. Le cépage qu’on nommait plus fréquemment «touriga francesa» avant les années 2000, se retrouve principalement dans le Douro. À noter qu’il est de plus en plus planté en Californie et en Australie, tout comme le touriga nacional.

Parmi les domaines qui ont contribué à faire connaître les «tourigas» en vin sec, il y a notamment Niepoort, une entreprise appartenant à une famille hollandaise rendue célèbre par ses portos. Tout en poursuivant la production de vins de Porto de grande qualité, Niepoort – sous l’impulsion de l’héritier et viticulteur Dirk Niepoort – diversifie sa gamme de vins secs (blancs et rouges) année après année.