Retraçons l’histoire de cette boisson bien de chez nous.
Photos: Marie Charest
« Carnaval, Mardi gras, Carnaval
À Québec c’est tout un festival
Carnaval, Mardi gras, Carnaval
Chantons tous le joyeux Carnaval »
Tous les mois de février, cet air bien connu nous résonne dans la tête. Bercée au rythme des couplets composés par Roger Vézina, la chanson est interprétée pour la première fois, par Pierrette Roy, en 1955. C’est l’année du premier Carnaval de Québec moderne. L’événement annuel est caractérisé depuis longtemps par son Palais de glace, son concours de sculpture sur glace, ses duchesses… et son caribou – un mélange de porto, de sherry, de vodka et de brandy – que les promeneurs boivent dans de longues cannes en plastique couronnées de l’effigie de Bonhomme Carnaval.
La légende
Les coureurs de bois, raconte-t-on, seraient à l’origine du caribou. Le terme, qui viendrait du micmac, signifierait « celui qui creuse la neige ». À l’époque, la légende entourant le caribou voulait que cette boisson soit composée de sang de caribou et d’alcool.
La boisson du Carnaval
Avec le temps et les différentes vagues d’immigration au Québec, la consommation de vin chaud et épicé, vers la fin du 19e siècle, fait partie des coutumes. Pour certains, le caribou est une préparation de vin chaud, populaire au Canada; pour d’autres, il s’agit d’un cocktail bien québécois. Le caribou connaît une véritable popularité à partir des premières éditions du Carnaval de Québec. Heureusement, la légende a fait place à la tradition, et on a troqué le sang de caribou contre le vin rouge.
Dans les années 1960, à la Voûte Chez Ti-Père, commerce installé dans le Vieux-Québec, la recette de caribou telle qu’on la connaît aujourd’hui est mise au point. Le caribou, alors préparé avec du brandy, de la vodka, du sherry et du porto, est rapidement adoptée par les carnavaleux, qui apprécient la sensation de chaleur qu’elle procure.
Il existe des variantes régionales du caribou, comme la recette uniquement à base de vin. Chacun connaît une bonne recette de caribou. Quelle est la vôtre?
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