Les Vents d’Ange : faire tourner le vent grâce à l’achat local

La consommation locale apparaît plus que jamais comme une solution durable pour les entreprises, suite à la pandémie qui a frappé au printemps 2020. Au vignoble Les Vents d’Ange, à Saint-Joseph-du-Lac, toute la famille s’active pour offrir les meilleurs vins et répondre à la demande grandissante. Car le message d’acheter local a été reçu 5 sur 5 : les gens (re)découvrent les vins d’ici, ça va bien!

Tandis que leur père s’emploie à vinifier et à palisser les quelque 30 000 plants de la terre ancestrale, ses filles Catherine et Alexandra répondent aux commandes, toujours plus nombreuses. « Depuis que les gens sont plus sensibles à l’achat local, les ventes en ligne ont explosé, se réjouit Alexandra. Pour nous, consommer local, c’est primordial. Mettre le Québec dans nos verres et nos assiettes devrait être naturel. C’est du plaisir en bouche, des découvertes à partager, du pur bonheur. Acheter québécois permet de savoir d’où viennent les produits et qui a déployé l’énergie et la passion pour les fabriquer. C’est un plus pour l’environnement, notre économie et notre avenir. On peut être fier de nos produits du terroir qui sont de qualité. »

La récolte d’abord

Fils d’agriculteur, guitariste et entrepreneur, les défis ne lui font pas peur. L’homme a l’habitude de se réinventer. D’ailleurs, quand il rachète la terre familiale, en 1993, celle-ci n’a rien d’un prolifique vignoble. Il y pousse des choux, des courges et des pommes. Au début des années 2000, il songera à délaisser la production maraîchère et l’autocueillette à la faveur d’une tournée en France qui le mène de vignoble en vignoble. « Le soir, je jouais sur scène avec mon groupe de musique, l’après-midi, je travaillais dans les vignes. C’est aux côtés de vignerons passionnés que j’ai développé mon amour du vin et appris le métier. »

À l’époque, le Québec en est encore au stade du balbutiement en matière de production viticole. En 2005, l’apprenti vinificateur fait des essais. L’année suivante, il obtient son permis et lance avec succès sa première cuvée, un blanc qu’il baptise Catherine, en l’honneur de sa fille aînée, aujourd’hui copropriétaire du vignoble et directrice des relations d’affaires.

Sous les conseils de l’œnologue Mattéo Maglioli, la production prend du galon et se taille une place enviable sur les tablettes de la SAQ. « Nos vins se classent parmi les meilleurs au Québec en matière de qualité. On continue de planter pour prendre de l’expansion, mais en phase avec le marché, expose André, qui mise sur la rigueur, la constance et la stabilité pour sa production annuelle de 50 000 bouteilles. Il y a encore une grande place à prendre au Québec. On a les terres, le climat, il faut se faire confiance. »

L’essor de l’achat local représente en cela une bonne nouvelle. « Tous les produits d’ici qu’on découvre, on sera porté à les adopter, avance Alexandra. Les effets bénéfiques vont se faire sentir à long terme. »

Ce rosé demi-sec, aussi vif que l’était Marie-Rose, la grand-mère paternelle du vigneron, présente de jolies notes de framboises, de fraises et de sucre d’orge. Un must à tenir dans son cellier cet été! Accompagne à merveille le tartare de saumon, la truite grillée, le jambon pour le brunch et les salades concoctées avec des fraises du Québec.

Ce rouge, du nom de la fille cadette du vigneron, charme par la délicatesse de ses tanins et sa finale soutenue, aux notes de cerise noires et de cannelle. Un vin léger et fruité parfait pour l’apéro, qui se savoure avec des charcuteries, de la bruschetta ou une burrata servie avec des tomates fraîches de nos producteurs locaux.

Ce blanc demi-sec, baptisé Catherine en l’honneur de la fille aînée du vigneron, exhale des arômes de pommes vertes et de fleurs blanches. Tout en fraîcheur, il se boit avec des sushis, des poissons blancs, des fruits de mer grillés, du homard et de délicieux fromages d’ici.