La SAQ prend acte de la sortie publique des orphelins et orphelines institutionnalisé(e)s de Duplessis et des Mères mohawks. Nous sommes surpris par leurs propos, étant donné que depuis le début de ce dossier et au cours des 4 derniers mois, nous nous sommes assurés de maintenir un dialogue constructif et une transparence avec les représentants des deux groupes.

D’ailleurs, depuis janvier dernier, nous avons suspendu les travaux d’excavation relatifs à l’agrandissement de notre centre automatisé, nous avons tenu 8 rencontres avec eux et nous avons accepté la quasi-totalité de leurs demandes, tel que la présence de leurs observateur(rice)s sur le terrain afin qu’ils soient partie prenante du processus d’inventaire archéologique.

Il est important de rectifier qu’il n’y a jamais eu de sépultures sur le site visé par nos travaux. L’emplacement du cimetière et du cimetière anonyme de l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu se retrouvait à l’époque sous l’emplacement actuel de nos bâtiments. Ceux-ci ont d’ailleurs été exhumés à deux reprises, soit en 1960 et en 1975.

En octobre 2021, ces informations ont d’ailleurs été confirmées par une entreprise spécialisée mandatée par la SAQ pour effectuer une étude de superposition de cartes géographiques et historiques de nos terrains. Ces précisions historiques se retrouvent dans le rapport qui a été partagé avec les deux groupes.

La SAQ a été sensible aux préoccupations des deux groupes qui nous ont été partagées en janvier. N'ayant pas l’expertise à l’interne pour procéder aux analyses requises, nous avons fait appel aux experts et aux autorités compétentes du Québec afin d’effectuer un inventaire archéologique.

Concernant les recommandations de l’Association canadienne des archéologues, il faut noter que l’ACA n’est pas un ordre professionnel, mais bien une association qui regroupe des archéologues, des archéologues amateurs et des membres du grand public. Nous nous étions engagés à rencontrer les représentants de l’ACA, ce que nous avons fait, mais n’avions pris aucun engagement relativement à l’application de leurs observations.

Il est important de souligner que la SAQ n’a ni l’expertise ni l’autorité pour déterminer le processus de recherches archéologiques ou d’analyse des artefacts retrouvés. Dans ces circonstances, la SAQ s’en remet aux autorités compétentes en la matière au Québec, soit le ministère de la Culture et des Communications du Québec. C’est celui-ci qui a délivré le permis de recherches archéologiques aux expert(e)s-conseils en archéologie Arkéos, spécifiant les méthodes de recherches.

Concernant l’utilisation des chiens pisteurs, nous avons posé la question aux autorités compétentes pour évaluation. Leurs conclusions stipulent que ce type de méthode n’est pas approprié pour notre site.

Les ossements et fragments d’os retrouvés lors de l’inventaire archéologique ont été analysés par des experts en archéologie, deux bioarchéologues indépendants, ainsi que par un zooarchéologue. Ceux-ci concluent que les ossements et fragments osseux retrouvés sur notre site sont d’origine animale. Ces analyses, croisées avec l’étude des données historiques, permettent aux experts d’affirmer avec confiance que les restes osseux retrouvés sont d’origine animale. Ils confirment donc qu’il n’y a pas d’enjeu à la reprise des activités de la SAQ sur cette portion du terrain.

Cela dit, nous demeurons sensibles à ce que ces deux groupes ont vécu. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à reconnaître ce chapitre de l’histoire sur notre propriété, à la fin de nos travaux d’agrandissement, en travaillant conjointement avec eux pour déterminer la forme que prendra cet espace commémoratif.  

Pour lire le rapport d'Arkéos