Appleton : la magie du rhum

Appleton, la célèbre marque jamaïcaine dont les premiers papiers officiels attestent de son existence dès 1749, vient tout juste de lancer le rhum d’assemblage Réserve 8 ans, le tout présenté dans un nouvel habillage à la fois stylé et moderne. Au-delà de sa nouvelle bouteille courbée et de son étiquette épurée, il y a bien sûr le produit. L’arrivée de ce rhum Réserve 8 ans saura réjouir les amateurs avertis comme ceux qui souhaitent s’initier aux rhums de haute voltige.

Comme pour le grand vin, qui dépend de la qualité de la vigne et de ses raisins, la qualité d’un rhum commence par l’origine de sa matière première: la canne à sucre. À ce titre, l’authenticité des rhums Appleton se distingue dès le début de la chaîne de production. Plus d’une dizaine de variétés de canne à sucre sont cultivées sur le domaine niché dans la vallée de Nassau, qui profite de terres riches en nutriments et d’un microclimat idéal à leur développement. La douceur et la pureté de l’eau utilisée pour faire bouillir la canne et la transformer en mélasse s’expliquent quant à elles par la nature calcaire des collines et des grottes, qui agit tel un filtre naturel. On pourrait aller jusqu’à dire que le rhum Appleton est l’un des rares au monde à posséder un «terroir». Soulignons enfin que les levures naturelles employées pour la macération de la mélasse en alcool sont cultivées par Appleton Estate elle-même depuis des générations.

Joy Spence, maître-assembleuse: la femme derrière un rhum d’exception

La magie de la transformation de la canne à sucre à la mélasse ne pourrait se faire sans le travail d’un maître-assembleur ou d’une maître-assembleuse de talent. Chez Appleton Estate, il s’agit de Joy Spence, qui officie pour la célèbre distillerie depuis bientôt 40 ans. Chimiste de formation, la maître-assembleuse jamaïcaine est la première femme à détenir ce titre au sein de l’industrie des spiritueux.

«La distillation est un mélange d’art et de science dans lequel le savoir-faire et l’artisanat jouent un rôle aussi important que la chimie», explique Joy Spence en entrevue. Cette dernière utilise deux sortes d’alambics. Le premier, dit «à repasse», est entièrement en cuivre traditionnel, et sa forme est unique au rhum jamaïcain Appleton Estate. Il permet d’aller chercher des saveurs initiales de zeste d’orange. Le second, un alambic à colonnes plus moderne, permet d’obtenir différentes palettes de saveurs (banane, ananas, noix de coco, etc.) en fonction du degré d’alcool atteint.

Secrets de distillateurs

Vient ensuite le célèbre élevage en barrique. On utilise chez Appleton uniquement des fûts de bourbon du Kentucky faits de chêne blanc américain qui, après trois ans d’utilisation, sont envoyés directement à la distillerie de Kingston. Le processus de vieillissement permet d’abord d’extraire les tannins du bois et confère au rhum ses notes de bois, de caramel et de vanille. Le contact avec l’air permet ensuite l’oxydation, ce qui fait ressortir le côté fruité du rhum. L’évaporation, enfin, viendra le concentrer. Or, le climat tropical propre à la Jamaïque accélère ce processus de vieillissement trois fois plus rapidement que s’il prenait place dans un climat continental. Cela permet ainsi aux saveurs de se développer plus rapidement. Cette méthode de vieillissement en climat tropical est unique à Appleton Estate.

Le rhum Réserve 8 ans a été élaboré personnellement par Joy Spence et son équipe afin de célébrer les 250 ans d’existence d’Appleton. Contrairement aux méthodes solera ou de moyenne d’âge, son élaboration suit des règles strictes. En effet, la déclaration d’âge sur la bouteille réfère au plus jeune rhum entrant dans le mélange. Autrement dit, le Réserve 8 ans est constitué de rhums sélectionnés par Joy Spence dont le plus jeune a subi un vieillissement tropical d’au moins huit ans. Pas besoin de spécifier qu’aucun arôme n’a été ajouté. Le rhum jamaïcain Appleton Estate ne contient aucun colorant artificiel, agent sucrant ou autres additifs.

Le goût unique du rhum Réserve 8 ans

Le Réserve 8 ans est un produit idéal si on souhaite s’initier aux rhums de type «premium». Son profil fin et délicat le rend digeste et permet de l’apprécier seul ou avec quelques glaçons. Au nez, vous y trouverez des tonalités séduisantes de marmelade, de miel, de vanille, de banane confite, d’ananas mûr, de cuir et une touche d’hydrocarbure assez typique des rhums jamaïcains. En bouche, on est surpris par sa douceur et sa fine onctuosité.

On goûte les épices, on devine une légère amertume, alors que la finale chaude et agréable laisse une longue impression d’abricot séché légèrement pimenté. De son côté, la maître-assembleuse préfère l’allonger avec du soda au gingembre accompagné de quelques gouttes d’angostura et d’une tranche d’orange. Chez Appleton, d’ailleurs, on appelle cette concoction le «Joy’s Cocktail».

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