En bref
- L’œnologue français Loïc Chanut a œuvré au Québec pendant plus de 10 ans avant d’acquérir, en 2009, le domaine Entre Pierre et Terre à Franklin, en Montérégie.
- Outre son cidre de glace, le domaine se démarque par son poiré et ses vins de fruits.
- Plantés dans un ancien pâturage, le vignoble et le verger bénéficient d’une terre au passé exempt de produits chimiques.


«Pour faire du vin, la sensibilité demeure un atout essentiel, croit Loïc Chanut.
Quand on a trouvé ce vignoble, ma femme et moi – c’était un samedi, je m’en souviens parfaitement –,
on s’y est tout de suite sentis bien. On savait qu’on pourrait tirer le meilleur de la terre.»
Œnologue de père en fils
«Dès ma naissance, mon père a mis quelques gouttes de champagne Roederer sur mes lèvres; j’ai dû aimer ça, car des années plus tard, j’allais y faire un stage! Mon père collaborait notamment avec la maison Drouhin, et le Clos des Mouches est l’un des premiers vins de Bourgogne que j’ai dégustés. Ça m’a marqué. Aujourd’hui, je demeure un amoureux des vins d’expression.»
Un site exceptionnel
«Ma femme et moi [Michelle Boyer est son associée] croyons à l’importance des sols et à la richesse de nos terroirs. Personnellement, j’aime les sols assez légers. Ici, on a des graviers, comme dans les graves bordelais. On a beaucoup de sols vierges, et accidentés, ce qui donne des expositions intéressantes.»
À travers le monde
«Au début, on ne devait pas développer de cidre de glace», confirme celui qui a contribué à l’élaboration de plus d’un million de bouteilles vendues à travers le monde avant d’acquérir Entre Pierre et Terre. «Il y a beaucoup de joueurs ici, mais on a réalisé que pour l’exportation, le cidre de glace était une carte-vedette. Le Québec fait les meilleurs au monde.»


Une terre de soleil
Le vignoble longe la frontière américaine. Cette position géographique lui procure un niveau d’ensoleillement digne de celui qui prévaut dans la vallée du Rhône ou dans le Bordelais. «Mais on a beau parler de terroir ou de positionnement géographique, c’est le vigneron qui demeure le véritable révélateur d’expression», affirme Loïc Chanut.
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