En bref

Le Vignoble du Marathonien est situé à Havelock, près de la frontière américaine, dans une magnifique région vallonnée, prisée des cyclistes et des coureurs. Il tire son nom de la passion de son fondateur pour la course à pied, lui qui a bel et bien couru des marathons, autrefois.

Ses vendanges tardives se sont fait connaître outre-mer. Grâce à ses vins de glace, ses rouges et ses blancs, le vignoble cumule une centaine de médailles, dont plus de 50 Or et Grand Or.

Fervent défenseur du combat contre les préjugés dont souffrent parfois encore les vins d’ici, Jean Joly a administré le dossier de la certification des vins du Québec. Il représente également les producteurs artisans de boissons alcoolisées au sein du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants, l’organisme responsable de la future appellation pour les vins du Québec.

C’est qui?

Jean Joly, ingénieur retraité, a acquis son vignoble avec son épouse, Line, il y a plus de 25 ans. «Pour nous, c’était un rêve et une affaire de famille. D’ailleurs, je n’ai jamais eu besoin de payer qui que ce soit pour faire les vendanges. L’esprit du vin, ici, est festif.»

Jean Joly est loin d’être seul dans son aventure. «Le Marathonien, c’est un couple, trois fils, une fille et un gendre venu de Lausanne pour aider au vignoble. Comme on n’a pas voulu le laisser partir avec notre fille, on l’a gardé avec nous!»

Son parcours

Des trois axes inhérents au métier, il a pratiqué la viticulture et la vinification, et s’intéresse maintenant à la mise en marché. «Je veux contribuer à abaisser les barrières entre le public et le vin d’ici. Faire du vin, c’est une façon de participer à la culture québécoise.»

Sa philosophie

Ex-marathonien (il a fait trois fois le marathon de Boston et sept fois celui de Montréal), le vigneron fait le lien entre coureur et producteur. «Il faut de l’endurance, de la persévérance, de la volonté et un brin de folie. Le reste, ça s’apprend, et au Québec, nos techniques de vinification commencent à changer la donne sur l’échiquier viticole.»

Sa vision du vin

«Un vin du Québec, ça peut parfois s’apparenter à un vin de la Loire ou de l’Alsace… c’est bon d’avoir des points de comparaison, mais il faut qu’un seyval blanc se démarque par sa propre personnalité. Un chardonnay ou un gewurztraminer, ça se reconnaît! Le seyval blanc du Québec doit arriver à prendre sa place!»