Vous les avez peut-être déjà croisées en images sur nos réseaux sociaux ces dernières semaines. On vous propose aujourd’hui de faire plus ample connaissance avec Jenève (éditrice en chef) et Majorie (responsable du développement). À la fois blogue et plateforme d’inspiration, l’aventure Filles du Nord a commencé sur les bancs d’école. « On étudiait ensemble en marketing et on s’est dit : pourquoi pas créer un projet qui rallierait nos passions? », raconte Majorie. « Ça fait maintenant 6 ans qu’on fait ça. Notre mission a aussi évolué au fil des années, mais en ce moment, c’est beaucoup de rendre le plein air accessible au féminin et d’inspirer les gens à découvrir le Québec », poursuit-elle.

 

Courtoisie: @fillesdunord

« Au début, on était vraiment axées sur l’Abitibi-Témiscamingue, parce que c’est de là qu’on vient », explique-t-elle. « Puis tranquillement pas vite, on est allées chercher des ambassadrices de partout au Québec pour couvrir l’intégralité de la province. Maintenant, on a plus de 20 ambassadrices qui documentent leurs aventures à travers des articles et d’autres publications. » 

Les essentiels

Ça prendrait plus qu’une bordée de neige pour faire hiberner une Fille du Nord. Au contraire, la saison froide apporte avec elle une montagne d’activités et de projets. Entre expéditions et séjours en refuge, Jenève et Majorie profitent pleinement de l’hiver, des sentiers de raquette à l’après-ski. Or, planifier un apéro « nordique » demande un peu d’organisation et d’adaptation. Quels sont leurs trucs pour voyager léger et pouvoir bien apprécier la pause-cocktail (ou l’escale vin chaud!), le moment venu? 

 

« On accroche toujours une tasse à notre sac à dos avec un mousqueton à l’extérieur », dit Majorie. « La fameuse petite tasse en émail, c’est un classique! », renchérit Jenève. « En camping et en rando, on va boire notre café autant que notre vin le soir dans la même tasse. Ça fait partie de la beauté de la chose! » 

« Si on a du vin chaud, on va traîner un Thermos. On peut en faire avec notre équipement de camping, c’est super simple! », parole de Jenève! 

« Si on part en rando, on priorise le vin en boîte ou [les formats] plus légers, plus compacts pour notre sac à dos », conseille-t-elle.

« On s’assure de rester bien hydraté.e.s! L’hiver, c’est souvent un enjeu de traîner de l’eau. Nous, on garde notre bouteille d’eau à l’envers, comme ça le bouchon ne gèlera pas. C’est l’autre côté qui va geler! », recommande Jenève. « Et la gourde toujours dans le sac à dos! », ajoute Majorie.

On prévoit toujours une collation ou un apéro léger à grignoter : mélange de noix, fruits déshydratés ou petites bouchées plus élaborées, l’important est de rester bien énergisé.e.s!

« On met plusieurs couches de vêtements pour pouvoir prendre une pause et relaxer sans avoir froid. Pour pouvoir vraiment profiter du moment, de la vue, et savourer ton petit drink arrivée à bon port, c’est ça, le truc! », conclut Jenève.

 

Dans la tasse

Maintenant qu’on a rassemblé tout le nécessaire, qu’est-ce qu’on boit? Majorie raconte qu’elles ont récemment eu un coup de cœur pour un produit d’ici : « On arrive de Gaspésie, et on a vraiment tripé sur Amour Liquide, parce qu’on partait trois jours en expédition en refuge, donc on avait besoin de quelque chose de compact, qui ne gèle pas [vu son pourcentage d’alcool]. En plus, on peut le boire à même la canette, donc c’est parfait! », explique-t-elle. Dans la même veine, le Brise-glace (un gin tonic prêt-à-boire faible en alcool) les a accompagnées à la pêche sur la glace récemment. « Dans des canettes en métal, c’est pratique, parce que c’est léger et que tu sais que ça ne va pas casser dans tes bagages! », précise Jenève. « Ils appellent ça des cocktails de poche parce que ça ne prend vraiment pas beaucoup de place et ça se glisse bien dans le sac à dos. » On prend des notes!  

Après chaque randonnée de ski de fond, Jenève et Majorie aiment prendre l’apéro al fresco. « On fait toujours un genre de bar à l’extérieur. On met nos canettes ou nos bouteilles dehors une trentaine de minutes, puis on les déguste autour du feu », dit Majo. « C’est comme un frigo à aire ouverte! », commente Jenève en riant. C’est aussi le temps de sortir les produits de la région qu’on aura glanés sur la route. Fromages, charcuteries, bouchées tièdes réchauffées sur le feu : tout est permis!

 

Elles apprécient aussi les boissons crémeuses un peu plus sucrées, à savourer sur glace, bien sûr! « Dans la catégorie “boisson réconfortante au bord du feu”, le Coureur des Bois et le Saint-Crème, c’est pas mal nos valeurs sûres! », affirme Jenève, qui aime les déguster tranquillement en fin de journée, après avoir passé des heures dehors à faire du sport. Sinon, une boisson bien fumante est toujours la bienvenue. « Le vin chaud, pour les activités hivernales, c’est vraiment un classique! » 

Et dans l’assiette? En mode expédition, on privilégiera aussi tout ce qui se transporte et se cuisine facilement, sans pour autant se priver. Un exemple? « L’autre jour, on s’est fait des pâtes aux  champignons sauvages séchés, avec une sauce à la crème. Un festin qui pesait pas trop lourd! », dit Jenève. Il leur arrive toutefois de relever la barre, quand l’hébergement n’est pas trop loin du point de départ. Les filles racontent aussi qu’en Outaouais, elles ont amené du vin et des sushis dans un refuge (qui était à 5 minutes en raquette seulement, il faut dire)! « Ouin, on est rendues un peu glamping, des fois! », rigole Jenève. 

 

Découvrir des régions à travers leurs saveurs

« On est très très “Québec” dans notre découverte des régions, mais aussi dans notre découverte de produits », affirme Jenève sans détour. « C’est sûr qu’il y a l’érable qui revient souvent, parce que c’est comme l’essence du Québec! Mais un autre de nos coups de cœur, c’est le gin St. Laurent, qui vient de Rimouski. Ce gin-là est fait à base d’algues qui se retrouvent dans la région. Donc, tu découvres le [produit] et après, tu découvres l’algue, et à quel point c’est une grosse production qui est importante pour la région. Aller chercher ces deux aspects-là, c’est tout le temps l’fun! », affirme-t-elle avec passion. 


« Moi, un de mes coups de cœur, c’est le Km12 », dit Majorie, « parce que c’est fait avec 12 aromates qui se retrouvent dans la forêt du Saguenay. C’est super boréal, comme produit. » Les filles nous racontent aussi que lors d’une expédition, elles se sont même arrêtées au 12e kilomètre du chemin des Monts-Valins, là où ils puisent l’eau pour faire le gin. Ce genre d’escale fait-il souvent partie de leurs expéditions? « C’est pas mal dans nos classiques », répond Jenève. « Je trouve que ça fait partie de l’expérience complète quand on visite une région. »

À l'horizon

Quelles sont les prochaines aventures au programme pour les Filles du Nord? Au moment où nous discutons, elles se préparaient à retourner au bercail, en Abitibi, pour une expédition à la Forêt récréative de Val-d’Or. Là-bas, elles feront « de l’escalade de glace, du fatbike, du ski de fond, toutes les activités possibles. Ça va pas arrêter! », dit Jenève en riant. « On a aussi nos deux événements de randonnée alpine au féminin dans les Laurentides qui s’en viennent. Ensuite, on va faire le tour des Cantons-de-l’Est en ski. Puis en mars-avril, ça va être ski de printemps et après-ski, évidemment! » conclut-elle. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avec elles, l’hiver est tout sauf plate!


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Dans le sac à dos des @fillesdunord