«On découvrait la vie, la liberté… Qu’est-ce qu’on s’amusait!» 

- Michelle Labrèche-Larouche

«Le sentiment de liberté qui régnait, c’est inimaginable. On ne reverra plus jamais ça!» Séparée à 30 ans, mère célibataire (d’un certain Marc Labrèche), femme indépendante à l’esprit ouvert, elle a capté l’air du temps et chanté en chœur avec Renée Claude: C’est le début d’un temps nouveau, la Terre est à l’année zéro […], les femmes font l’amour librement... «Avec la pilule contraceptive, les femmes s’affirmaient enfin. Je pouvais rentrer dans un bar et jeter mon dévolu sur les hommes que je jugeais intéressants. La révolution sexuelle des années 1960, le free-for-all des années 1970, le raffinement des années 1980… J’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies!»

La découverte du monde et de la bonne chère

À l’Expo 67, son passeport en main, Michelle Labrèche-Larouche découvre le monde et de nouvelles façons de manger. «À partir de ce moment, les Québécois ont commencé à affiner leurs goûts. Nous apprenions à connaître la cuisine bourgeoise française, passant des aspics au Jell-O et des vol-au-vent au coq au vin!» Dans les années 1970, elle décroche un emploi au consulat de France et s’initie aux grands alcools. «J’avais accès à tous les bons vins, à prix détaxés. J’avais toujours du champagne au frigo, j’étais très populaire», dit-elle en riant.  

Et puis, il y a eu Les Beaux jeudis entre copines. «C’était nos grosses soirées. Nous prenions un martini avant le repas, du vin pendant le repas et un bock de café irlandais après le repas. Avec une amie, j’ai réitéré l’exploit de notre jeunesse, et nous avons été malades! De nos jours, nous ne mangeons plus et ne buvons plus comme ça.»

D’amour et d’amitié

Michelle Labrèche-Larouche n’a plus jamais cohabité avec un homme après son mariage. «Je me suis habituée à vivre seule, et j’ai développé certaines réserves. Je suis une créatrice, je lis beaucoup, j’écris, les arts m’intéressent. Puis, l’amour, l’amitié, la famille, les câlins… Encore aujourd’hui, les célébrations autour d’un repas et d’une bonne bouteille, il n’y a rien qui peut remplacer ça.»

UNE RECETTE SOUVENIR


Aspic

«À partir de ce moment, les Québécois ont commencé à affiner leurs goûts. Nous apprenions à connaître la cuisine bourgeoise française, passant des aspics au Jell-O et des vol-au-vent au coq au vin!»

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UN COCKTAIL SOUVENIR


Singapore Sling

«À l’époque, boire un cocktail, c’était élégant. Encore aujourd’hui, chaque fois que je suis à l’aéroport, j’en commande un!»

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Photo: Valeria Bismar


1Les 40 hommes de ma vie – Couchés sur le papier, Les Éditions La Presse, 224 p., 2020.