Juste Ici - Cidrerie Michel Jodoin
Planifiez votre visite sur Vaolo
Lorsque j’ai préparé ma tournée du printemps pour la SAQ, c’est la nature qui était la patronne, car tout devait s’aligner parfaitement avec la floraison des pommiers. Et vous savez quoi? On a visé dans le mille!
Direction Rougemont, la capitale de la pomme. Sur le rang La Petite-Caroline, mes yeux se délectent des champs de fleurs blanches et rosées à perte de vue. Cette toile grandeur nature a comme arrière-plan la chaîne de montagnes des Cantons de l’Est. J’ai peine à croire que je n’y ai jamais mis les pieds et que je suis souvent passée si près de ce joyau québécois sans m’arrêter.
Si le Japon a ses cerisiers, le Québec a ses pommiers – et leur floraison est tout aussi exceptionnelle. Cet événement de la nature si populaire au pays du Soleil levant récolte une foule plus modeste au Québec, mais il ne suscite pas moins d’émerveillement. Pour admirer ce spectacle, mettez le cap sur Rougemont, car on y retrouve la plus grande concentration de vergers.
« La cidrerie Michel Jodoin est une entreprise familiale depuis quatre générations. Cette belle aventure a débuté avec mon arrière-grand-père, Jean Baptiste, » raconte Michel, le propriétaire. Son aïeul, qui désirait avoir un verger, avait un œil depuis longtemps sur le rang La Petite-Caroline. Un dimanche d’octobre 1901, lors d’un encan, il a acheté le verger, qui allait donner vie à la Cidrerie Michel Jodoin, au coût de 1 500 $.
Son fils, Ernest, a eu 13 enfants, qui ont pour la plupart travaillé dans les pommes. Son père et lui allaient régulièrement au marché Bonsecours à cheval pour y vendre leurs récoltes. « D’ailleurs, aujourd’hui il serait probablement plus court de s’y rendre à cheval plutôt que de traverser le pont Champlain, » lance Michel en riant.
« Ernest a vendu une partie de ses vergers à mon père, et ce dernier me les a transférés » poursuit-il. « Maintenant, mon fils Philippe est très impliqué dans l’entreprise et travaille fort pour planter de nouvelles variétés pour les cidres. On collabore à temps plein pour développer des cidres avec un profil organoleptique – c’est-à-dire l’expérience sensorielle au niveau de l’odeur, de la texture et du goût – différent de ce que j’ai fait ces 35 dernières années. J’ai très hâte de voir ce qui va ressortir de ces variétés-là d’ici environ cinq ans. »
« Notre spécialité ici à la cidrerie, ce sont les bulles, la méthode traditionnelle. Bon, c’est sûr aussi qu’on fait des cidres non effervescents, des cidres pétillants pour les chaînes d’alimentation et la SAQ, mais je vais vous dire en toute honnêteté, moi j’suis un gars de bulles! On adore les bulles! On en fait des rosées, des dorées, des cidres bouchés méthode traditionnelle, bref, des belles petites bulles fines. C’est quelque chose qui nous différencie beaucoup par rapport [au reste de] l’industrie. »
« Chaque génération ajoute sa couleur au projet familial. Mon fils apporte également toute son expertise pour nous orienter vers une démarche de plus en plus biologique. Ainsi, lorsque le climat est plus coopératif et qu’on peut se le permettre, on travaille en biologique. On arrive donc à garder le verger résilient face à l’environnement québécois, tout en minimisant les arrosages. »
« Ce qui me fait chaud au cœur, c’est que l’entreprise continue, que la relève s’implique… et les employés présents qui font partie de cette aventure-là. Je pense qu’aujourd’hui, nous pouvons être fiers de tout ce qui se passe sur le rang La Petite-Caroline à Rougemont. »
Que ce soit pour admirer le spectacle de la floraison des pommiers, pour vous procurer des produits de spécialité ou rencontrer ce propriétaire dévoué et sympathique, la Cidrerie Michel Jodoin est définitivement un arrêt incontournable lors de votre prochaine visite en Montérégie.
1130 rang La Petite Caroline
Rougemont QC J0L 1M0
450-469-2676
En partenariat avec Vaolo
Découvrez les produits de la cidrerie Michel Jodoin:
On vous recommande
-
La SAQ est fière d'être partenaire de la 2e édition de Soif de cidre Montréal qui aura lieu du 26 au 28 juillet 2024.
-
Le spectacle qu’offrent les milliers de pommiers en fleurs de cette magnifique municipalité est incomparable. Une balade au sommet du Mont Rougemont permet d’en contempler l’étendue et de saisir pourquoi on la surnomme « la capitale de la pomme »!
-
Les premiers cidres faits au Québec datent de… la Nouvelle France. On les doit aux colons normands, pour qui l’élaboration était déjà chose commune. Les premiers vergers prirent racine à Québec et sur l’Île d’Orléans, les Sulpiciens firent de même plus tard à Montréal.